De l'origine de la violence
La violence vient aujourd'hui du fait que des salariés français se retrouvent au chômage après une période de travail et que l'Assedic n'est pas efficace pour leur donner leur indemnité qui leur est due.
La violence vient du journal où l'on voit des bénéfices dont on n'appréhende même pas la quantité, suivi de la page où des personnes vivent dans la pauvreté, où celle encore sur laquelle le nombre de mort épisodique n'a plus de signification par sa démesure, suivi de la page où une star vient de se faire mettre un diamant dans le nombril.
La violence vient de promesse de chef d'état ou de ministre, qui ne sont pas suivies d'actes en accord avec ce qui a été promis. Je les accuse de tuer l'espoir d'un avenir meilleur, de tuer la confiance qu'on peut avoir en quelqu'un qui nous dit qu'il fera quelque chose sans qu'on le menace de punition s'il ne le fait pas. La violence vient de ce qui est appelé démocratie et qui ne l'est pas, du fait que les actions ne sont plus menées par le peuple et pour lui, et qu'il n'ait pas la possibilité de voter blanc.
La violence vient de la publicité qui présente un monde imaginaire impossible, dans lequel même les modèles complexent devant leur propre image retouchée. La violence vient de cette manipulation complexant les gens dans leur quotidien pour les faire acheter le produit du bonheur qui ne changera en rien leur condition.
La violence vient des jeunes diplômés qui font des formations qui leur coutent cher pour se retrouver au chômage. La violence vient des chefs d'entreprises qui ne payent pas les stagiaires. La violence vient des chefs de projets qui ne disent pas bonjour aux salariés qui sont en prestation chez eux.
La violence vient de l'argent et de ce que les gens sont prêts à faire pour en gagner, laissant de coté l'ensemble des valeurs morales.
La violence vient de la non considération des salariés dans leur travail, les voyant comme des moyens, des fusibles pour parvenir à faire des bénéfices toujours plus importants. La violence vient aujourd'hui que les gens préfèrent le monde virtuel dans lequel ils sont solidaires, dans lequel ils ont une nouvelle identité, dans lequel ils participent à des missions en commun.
La violence vient de l'absurdité du réel qui est dominante, la violence vient d'un président qui utilise l'argent d'un peuple entier qui bosse et qui nous dit que tout va bien avec un sourire posé.